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"Rien, sur cette planète n'est relatif. La subjectivité se trouve absolument partout. Regardez-bien, pourquoi appeler un livre : un livre ? On aurait pu trouver un nom, un son, ou un geste bien plus élégant pour décrire cet objet, qui renferme un savoir infini. 
Je peux donc, à tous moment remettre en question votre compréhension des mots, tout comme vous pouvez le faire pour moi. 

Par exemple: pourquoi mon nom de famille est Dall Trevina? J'aurais beau vous dire que Trevina vient du mot prudent en irlandais et que Dall signifie aveugle, cela ne voudrait toujours rien dire pour vous, si vous parliez une autre langue.

Les mots sont donc subjectifs, ils n'ont pas de sens clair et compréhensible de tous. Le langage n'est pas totalement partagé, au contraire des sentiments. 

Même s'ils n'ont pas la même intensité pour chaque être vivant, les réflexes dû aux sentiments sont les mêmes pour tout le monde: l'amour va provoquer la volonté de prendre soin de l'autre, la sexualité elle va déclencher la volonté de se rapprocher de l'autre physiquement, la haine celle de faire du mal à l'autre, de le voir souffrir. Ce sont là, les intuitions que provoque ces sentiments à l'état pur.

Les sentiments sont complexes, et beaux. Ils sont loin de n'avoir qu'une facette et se déclinent à l'infini. 

Les sentiments sont à l'image de l'Homme, versatiles et incompréhensibles. " Caleb 8:37, Salle 118

Enveloppé dans mes regrets
Quel gâchis de sang et sueur
Je veux goûter l'amour et la douleur
Je veux sentir la fierté et la honte
Je ne veux plus perdre mon temps.

 

Mon âme à l'âge de pierre

Mon esprit date de l'époque ou seul le vent reignait.

 

Caleb carnet numéro 26


 

" A qui peut-on faire confiance ? … Comme l’a montré l’expérience de Milgram : Sur dix personnes prises au hasard, sept sont prêtes à refroidir leur prochain ou à le torturer, comme ça pour obéir aux ordres. Prouvé, Certifié."

One Friday night I took a pill or maybe two
Down at the car park I saw everyone I knew
And before the night had started we had planned to crash a party
Just a place that someone knew a local house belonging to a gangsters crew 
And at the door they shone a light into my face
Have to admit I felt a little out of place
But I made my way inside past a thousand crazy eyes
Then a friend took me aside said everyone here has a knife

I've seen it all
I've seen it all now
I swear to god I've seen it all
Nothing shocks me anymore after tonight 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout le monde m'a toujours trouvé insignifiant, loin d'être intéressant ou menaçant. Dès fois, j'aimerais que l'on me craigne. Qu'on ne se permette pas toutes les remarques à mes côtés, qu'on pense à ce que l'on dit, de peur de ne pas être du même avis que moi. Je voudrais avoir de l'influence, pouvoir manipuler, ou même commettre un délit des plus infime. Mais j'en suis incapable.

Hier, c'est se a quoi je pensais avant de dormir, faut dire que ça change un peu. Je faisais un récapitulatif des moments un peu excitants de ma vie et la seule chose un peu extraordinaire et irréfléchie que je fais, c'est fumer. Faut dire que quand ma mère l'a découvert, je ne faisais pas le malin, je me souviens exactement d'elle brandissant le cannabis avant de me le confisquer. Ce même soir, mon père était venu me féliciter. Il m'a dit que j'étais enfin un homme. Je ne comprends toujours pas ce qu'il a voulu dire par là et je lui en veux encore, (note 1) donc, d'après lui un homme se définit donc par ses conneries et ses révolutions intérieures ? On aurait dit que je venais de passer de manière brillante un test d'une tribu inconnue.

Je ne regrette toujours pas ce premier joint. En plus, ça m'aide encore aujourd'hui à m'endormir plus rapidement.

Mais c'est une autre histoire.

Je m'égare à nouveau.

C'est pour ce sentiment que je cherche tant que j'aime être professeur, c'est possiblement une raison sadique, mais j'ai l'impression d'avoir enfin de l'emprise (note 2) sur quelqu'un. De pouvoir jouer de ma supériorité.

 

Note 1: je voudrais lui demander ce qu'il a voulu dire, mais il a surement dû oublier ce moment. 

Note 2: le mot emprise est vraiment sublime. Une emprise, être épris de quelqu'un et avoir de l'emprise. Ensemble, ça sonne tellement juste.

Caleb, carnet 26

Why did love put a gun in my hand?
In my bed, in my head, in my hand
Was it for redemption?
Was it for revenge?
Was it for the bottle?
Was it for the ledge?
Was it for the thrill of pushing my hope to the edge?
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